Depuis 1905, le principe de la laïcité est inscrit dans la Constitution française. Elle se définit comme le principe de séparation entre l’Eglise et l’Etat ; comme le caractère de neutralité religieuse, d’indépendance de l’Etat à l’égard de toutes les Eglises et confessions
Dans l’histoire de la Nation française, elle apparaît comme l’aboutissement d’une longue bataille contre l’autorité en général, initiée par le siècle des lumières et, finalement cristallisée entre l’Eglise et l’Etat. Ce dernier cherche à se débarrasser du cléricalisme et de la religion qu’il représente en affirmant que, « mis à part la séparation de la religion et de l’Etat, il n’y a pas de possession exclusive de la vérité absolue et indivisible ». Et le croyant en Dieu a été mis devant une affirmation paradoxale : « plus tu es croyant, moins tu dois le montrer ».
MINEMBWE: 🇨🇩 Ministre AZARIAS RUBERWA ati: « Commune yatanzwe, igisigaye nu kuyikorera »
On assiste ainsi à une laïcité non seulement anticléricale, mais antireligieuse. Et au monde, la liberté d’expression en France, on se moque des religions impunément ; on enseigne en fait athéisme. Et quand, au nom de la même liberté d’expression, les croyants défendent publiquement leur foi, on les ridiculise en les taxant de fondamentalistes, de conservateurs obscurantistes, des gens qui s’opposent au progrès intellectuel de la société.
Le choc décisif aujourd’hui est avec l’Islam. En balançant dans les journaux les caricatures du Prophète Mahomet, on savait que cela ferait réagir les Musulmans. Et quand ils réagiraient on les accuserait de fondamentalistes qui veulent assassiner la République, en s’attaquant à ses valeurs fondamentales dont la liberté d’expression et qui font que la France est la France.
Voilà une stratégie française pour créer l’islamophobie. Voilà une liberté d’expression à sens unique, reconnue aux seuls non croyants, appuyés par un puissant appareil d’Etat manifestement antireligieux. En réalité, on est là devant des provocations destinées à légitimer la dictature et l’intolérance des non-croyants à l’égard des croyants pour, in fine, les réduire au silence.
Et alors, entre le provocateur et le provoqué, qui est barbare ?
MUAKA MATADI
22/1O/2020
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